Wer von dieser Nummer die mit verhohlener Genugtuung verfasste Würdigung eines namhaft gewordenen Kapitels der schweizerischen Filmgeschichte erwartet, wird sich mit einer anderen Tonart auseinandersetzen müssen. Zwar planten wir, zum Anlass der 10. Solothurner Filmtage, so etwas wie eine Verbindung von (positiver) Bilanz und, darauf beruhend, nicht kleinmütigen Ausblick. Da diese Veranstaltung und das neue schweizerische Filmschaffen in einer engen Interdependenz stehen, wählten wir Themen, die einige generelle Aspekte der schweizerischen Filmkultur analysieren oder darstellen sollten, soweit dies im Rahmen einer Zeitschrift möglich ist. Zu unserer eigenen Überraschung finden die meisten Artikel nun doch, über alle Einzelaspekte hinweg, wenn nicht einen gemeinsamen Nenner, so doch wohl eine gemeinsame Stimmungsnote: den Verlust der Euphorie. Wie man auch immer die jetzige Situation benennen will, das kulturpolitische Malaise bedroht heute auch die unmittelbare Zukunft der schweizerischen Filmproduktion und die dafür notwendige Infrastruktur im weitesten Sinne. Also ein Überblick über viele wichtige Jahre, der von heute aus erfolgt. Von einem Heute mit Schneetreiben über dem aufgebrochenen Acker. Le temps de la normalisation? Die Rückkehr zur Angst? Editorial Pour qui pensait que dans île présent numéro serait fait avec certaine secrète satisfaction l’éloge d’un chapitre qui compte entre-temps dans l’histoire du cinéma suisse, le ton ne répondra pas à son attente. En fait, nous avions bien prévu de presenter à l’occasion des 10rnes Journées de Soleure une sorte de bilan (positif) combiné avec les perspectives volontiers hardies qui auraient pu en être tirées. Etant donné que cette manifestation et la nouvelle production cinématographique suisse sont étroitement liées, nous avions choisi des thèmes qui devaient permettre d’analyser et de présenter certains aspects d’ordre général de la culture cinématographique en Suisse. Or, à notre grand étonenment, nous sommes en présence d’articles dont la plupart retrouvent au-delà de tous leurs aspects bien spécifiques un dénominateur commun, un unisson: la disparition de l’euphorie. Et quelle que soit la façon dont on peut qualifier la situation actuelle, il est évident que la production cinématographique suisse, et dans un sens plus large l’infrastructure dont elle a besoin, sont présentement menacées par le malaise de la politique culturelle. Donc, un regard en arrière, sur nombre d’années très importantes, mais d’un point d’observation situé dans le temps présent où tourbillonne une tourmente de neige sur un champ fraîchement labouré. Est-ce le temps de la normalisation, le retour à la peur?
CINEMA #21/1
SWISS MADE 1966-1975