Es sind insgesamt fünf Super-8- und Video-Sendungen, die das Westschweizer Fernsehen ausser Hauses hat herstellen lassen. Die Ausstrahlung hat am 11. November begonnen. Noch ist die Reihe nicht abgeschlossen. Hier die Daten: 11., 18., 25. November, 2. und 9. Dezember. Die vier Autoren der Sendungen haben die fertigen Produkte John Berger vorgeführt, dem englischen Kulturphilosophen und Drehbuchmitarbeiter von Alain Tanner. Dieser stellte ihnen darauf Fragen. Aus den Fragen und Antworten ist die erste Sendung entstanden. Die Einleitung zum Ganzen schrieb Francis Reusser. Wir bringen sie hier im Wortlaut; ein paar Gedanken Reussers zu Video und Super-8 finden sich im ersten illustrierten Teil dieses Heftes im Original, vorgängig in einer Übersetzung. Den Hauptartikel hat Francois Albera geschrieben: wir verzichten auf ein deutsches Resume, weil der nicht leichte Text kaum zu resümieren ist.
Y a eu un, puis deux, puis quatre. Des professionnels, des à-moitiés, des qui se disaient. On avait pensé: une fois 4, ça devrait libérer la parole, changer un peu la manière; rompre les habitudes et les plaisirs solitaires qui fondent l’autorité et la maîtrise du metteur en film. Au bout du compte ou en faisant les comptes, on s’est retrouvé 4 x 1 ou 2 x qu’une selon le point de vue et c’est le signe x qui en disait le plus long. Mais 4 et x c’était déjà pas mal pour penser et filmer ailleurs que dans les chambres obscures officielles qui délivrent toujours la même photo d’identité; et l’identité ça nous questionne parce que décidément un passeport ne dit pas grand chose de l’autre, même avec une image; et parler devenant le dur de la relation, la parole de chacun ricocha sur un écran pour être entendue du voisin. Et cet écran on se l’est un peu approprié, le temps de fabriquer nos bouts de dialogues; mais à la vérité, c’était 5 qu’on devait se retrouver à la fin et l’absence discrète de l’un d’entre nous a creusé un trou qu’à défaut de combler il fallut désigner.
John Berger a écrit des textes pertinents sur le regard et les regardants. On lui demanda de voir avec nous les 4 bandes déjà réalisées. Ses réactions suscitèrent des questions qui nous donnèrent à réfléchir et à nous réfléchir. La 5e bande était ainsi trouvée. Elle devint la première lorsqu’il nous sembla que nos 4 parenthèses dans le discours télévisuel nécessitaient ce dont la télévision use justement pour occulter ce qui suit, une introduction. Mais pris à la lettre, ce mot nous convient. Notre travail, en effet, produit et réalisé loin de la grande usine télévision, donc de son mode habituel de fabrication, en diffère et perturbe sans doute la réception: il est de notre devoir de prévenir comme disent les speakerines.