CLAUDE VALLON

PRODUIRE EN YOUGOSLAVIE

ESSAY

Les entreprises de distribution et de production sont autogérées, actuellement, par les conseils ouvriers; un système de subventions extrêmement complexe repose sur des «associations culturelles» et cela en rapport avec les administrations régionales.

Une «Section de cinéma» fut fondée en 1944 par le gouvernement révolutionnaire, oe fut le noyau de la future cinématographie. Un Comité pour le film fut institué ensuite au niveau national tandis qu’à l’échelon régional (République socialiste de Slovénie, République socialiste de Bosnie et Herzégovine, République socialiste de Croatie, République socialiste de Macédoine, République socialiste de Monténégro, République socialiste de Serbie, à quoi il faut ajouter — elles jouent un rôle dans la production actuelle — la Région autonome de Vojvodine et la région autonome de Kosovo) se créent des «Entreprises nationales de cinéma» (1945). Plus tard, en 1950-1951, le cinéma est réorganisé en fonction de l’économie nationale, et l’on en arrive à l’auto-gestion, les dirigeants élus des entreprises ayant la responsabilité de recueillir et de distribuer les fonds. Le système est très discuté aujourd’hui, où l’on cherche à consolider les bases de la gestion collective, tout en exigeant certaines garanties quant à la cohérence des intentions de production.

Le nombre des entreprises a grandi et si certaines sont restées stables, d’autres ont connu des difficultés financières qui les ont conduites à cesser toute activité. La tendance qui s’impose aujourd’hui, c’est la fragmentation des entreprises en groupes plus petits correspondant à des unités de production plus dynamiques et moins lourdes.

Les co-productions se sont développées considérablement entre républiques, ou entre républiques et organismes de télévision, et cela pour faire face à la crise économique: rentabilité commerciale insuffisante du film yougoslave, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, pertes considérables du fait d’un déséquilibre entre les investissements considérables et les faibles ressources. Crise économique à laquelle s’ajoute une crise du régime (renforcement de la ligne politique titiste).

IN JUGOSLAWIEN PRODUZIEREN

1944 wurde von der Revolutionsregierung eine «Sektion Film» geschaffen, aus der 1945 die «nationalen Filmunternehmungen» entstanden. Das System der Verantwortlichkeit (Einzel- oder Kollektiv-) wird auch heute diskutiert. Die Grossuntemehmen werden in kleinere Gruppen aufgeteilt, die dynamischer und weniger schwerfällig sind. Coproduktionen zwischen den Republiken einerseits und zwischen diesen und dem Fernsehen andererseits haben sich angebahnt. (jb)

Claude Vallon
Keine Kurzbio vorhanden.
(Stand: 2020)
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